Running in Pollença: the Tomir42 race

Il y a parfois des jours où écrire un article de blog pour raconter quelque chose prend plus de temps que l’événement qu’on veut raconter. C’est un peu dommage. Aujourd’hui j’essaierai de rester dans cet intervalle, et donc ça veut dire finir l’article en moins de 6 heures.

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Premier sommet, on doit se trouver environ à 900 m d’altitude, et la vue est splendide. Au fond on peut voir les nuages très bas, et la montagne de Randa tout au fond.

Ce weekend avait lieu la course de montagne Tomir 42, donc environ 42 km (je dis bien environ, car en trail on n’est jamais 5 km près). Le Puig Tomir (prononcer “poutch”, pas puik) est une des montagnes mythiques de Majorque, de par sa hauteur (1103 m) et de par les vues que son sommet offre. A côté du Tomir, on peut aussi citer le Galatzó, le Massanella, ou le Teix, tous les 3 culminant à plus de 1000 m.

La course

Comme toujours ici, il y a des surprises dans les courses. Ici la surprise a été que l’on a eu une sorte de départ lancé pour la course: 2 km derrière une voiture, tous ensemble, puis pause pipi/photo, puis c’est parti pour de bon. Sans doute pour des raisons de sécurité. Certains disaient: “pfff, sale rythme pour 2 km qui ne comptent pas“.

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Le village de Pollença, le dimanche matin. Contrairement à ce que semble montrer la photo, ce n’est pas très calme: 300 coureurs attendant de prendre leur dossard, et puis le marché hebdomadaire qui se met en place sur la Plaça Major.

Pour ce qui est de ma course: un bon résumé serait de dire que j’en ai bien chié, avec quand même de bonnes sensations sur la majorité du parcours. En particulier, content d’avoir pu continuer à courir à un bon rythme les 10 derniers kilomètres, alors que dans d’autres courses, j’avais dû marché. Les jambes ont bien tourné, d’un côté les entraînements doivent finir par payer. Bémol: beaucoup de temps perdu dans les montées avec gros dénivelés: la respiration et le cœur ont l’air de bien fonctionner, mais les jambes crament, et donc je n’avance pas (ok je sais, c’est lié). Donc ce sera le point à entraîner les 5 prochaines semaines.

Le parcours

Un bon mélange de terrains et de pentes, avec des parties rapides et faciles, d’autres rapides mais casse-gueule (gros cailloux sur le chemin, genre à exploser les chevilles), puis des autres très techniques. Personnellement les descentes ont été plutôt pénible, avec des f**ing buissons coupants, en plus de cacher les pierres qui se trouvaient un peu partout. Il faut être prudent dans ces endroits. A nouveau on voit bien pourquoi ils parlent de courses de montagne: par rapport à certains trails où la difficulté vient surtout de la longueur et du D+, ici on doit vraiment se coltiner des passages risqués et des descentes où il ne vaut mieux pas avoir le vertige.

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Le parcours enregistré par le GPS du téléphone est disponible ici. j’ai juste oublié de l’éteindre après la course: http://www.wikiloc.com/wikiloc/view.do?id=9196831. En comparant avec un autre track, j’ai l’impression que mon GPS a mesuré moins de km qu’en réalité, mais a par contre sur-estimé les dénivelés et altitudes.

L’ambiance

Un peu comme dans d’autres courses ici: c’est pas les circonstances idéales pour se faire des nouveaux amis. Tout le monde vient en groupe, vu qu’il y a des clubs de montagne dans chaque village (voir le classement), et globalement, ils n’en ont absolument rien à faire qu’il y ait des étrangers qui participent à leur course. Tout est en catalan (consigne de course, collecte des dossards, …), même les encouragements. Les encouragements sont évidemment fort sélectifs, autant ne pas se fatiguer pour quelqu’un qu’on ne connaît pas, et aussi pouvoir crier quand une connaissance passe par là. Enfin peu importe, on ne court pas non plus pour recevoir des encouragements. Mais sur la ligne d’arrivée, ma copine aussi trouvait assez marrant la différence d’ambiance en fonction de qui arrive.

Parfois j’ai envie de leur dire: “hey les gars venez un peu faire un trail en Belgique, vous allez voir ce que c’est un accueil!“.

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Depuis le Tomir, vue vers le nord.

L’organisation locale

Du beau boulot pour le marquage, on ne peut pas le nier. Presqu’impossible de se perdre. Par contre…

  • Douches = un tuyau d’arrosage dans une coure d’un bâtiment, juste devant tout le monde: coureurs, organisateurs, familles, visiteurs… Les gens ce n’est pas un problème, par contre l’eau froide ça peut l’être.
  • Ravitaillement: juste dire que j’ai jamais bouffé autant de bananes et de dattes le même jour. J’aime bien mais parfois un peu de salé (autre que les vilaines tranches de jambons) ferait du bien.
  • Marquage: très bien aussi, avec souvent des volontaires aux endroits à risque pour nous indiquer la bonne route.

La question que je me pose maintenant: est-ce que je la referai l’année prochaine? J’ai envie de dire: s’il y a moins de buisson: oui!

Et pour terminer: quelques photos de Pollença prises en dehors de la course.

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