Bye bye fess-bouk

Cela fait maintenant x semaines (x>15) que j’ai fait péter mon compte sur le célèbre réseau social.

La question qui vient naturellement à l’esprit c’est : pourquoi? Peut-être qu’il y aura une réponse à la fin de cet article.

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Tout a commencé il y a 7-8 ans je crois. A l’époque, on recevait très souvent des messages d’amis pour s’inscrire à tel ou tel nouveau réseau. Je ne me souviens plus des noms, tout volait à la poubelle. Puis il y en a eu un qui a résisté un peu mieux que les autres, je ne sais pas trop pourquoi. Vous savez duquel je parle. En y repensant, je me dis que c’était parce qu’on pouvait commenter à tout va les publis des autres, donner son avis, sortir le petit jeu de mot que les autres pourront voir et liker. Simple mais tellement efficace. Ce petit rond rouge qui dit: “vous avez 6 notifications“, oui mais de qui? Sur quoi? Ma photo en HDR a-t-elle triomphé?

Un collègue nous sort souvent cette phrase: “ceux qui utilisent fb sont les exhibitionnistes. Ceux qui utilisent twitter sont ceux qui se croient important.” Je crois que ma formation ne me permet pas de pondre une théorie sur les raisons du succès de ces réseaux sociaux (heureusement au boulot je peux faire des trucs plus intéressants 😉

Au fur et à mesure que j’utilisais fb, j’ai commencé à filtrer les contacts et les invitations aux jeux pourris (enfin je dis pourris, mais je ne les jamais essayé). Mais ça ne changeait pas vraiment le problème. Ça continuait à me saouler. Un peu la routine. Moi mon utilisation de fb, c’était de taper des photos, j’aimais bien faire ça. A part ça, pas grand chose.

Il y a peu quelques semaines, une amie me demandais (via mail, vu que j’avais supprimé mon compte) ce que ça faisait de ne plus être sur fb. Quid des contacts lointains? Des photos des amis? Bonne question.

A vrai dire il y avait plein de trucs intéressants, notamment les photos de courses, des articles de journaux intéressants, des groupes utiles (salle de sport, cours de langue, …). Mais la balance penchait clairement du côté “vire-moi ce fb de merde!“.

Les trucs qui m’ont saoulé

Les non-réponses: parce qu’on est en 2015 et que tout le monde a un smartphone avec internet et compagnie, tu t’attends à ce que, quand tu poses une question, genre un truc simple, les gens te répondent. Peut-être pas instantanément, mais au moins dans les 2-3 jours ouvrables. C’est pas comme s’il fallait payer un SMS. Erreur mon ami: taper des photos de soi bourré, OK, mais répondre à un message, eh, faut pas trop en demander. Donc merci aux quelques-uns qui ont apporté leur contribution pour ce point. Je vous revaudrai ça, si ce n’est pas déjà fait!

Les publicitaires: parfois tu tombes sur des potes qui transforment leur mur en une page de pub pour un produit miracle, genre un truc pour maigrir du cul, où quelque chose comme ça. Bon je crois que si tu veux faire régime, peut-être faut aller voir un spécialiste, mais ne répands pas tes imbécillités partout. Ça aussi, ça a contribué à en avoir un peu plus marre.

Les hommes/femmes politiques: alors là eux, qu’est-ce qu’ils ont fait fort. Je me souviens d’un, car il s’était indigné d’un événement qui s’était produit. Très bien, et ensuite? Parce le gars il fait de la politique, le fait qu’il s’indigne a plus de poids que les autres citoyens? Ou alors comme son indignation va vraiment avoir des effets positifs: les protagonistes vont s’asseoir autour de la table, discuter, trouver une solution… Ouais c’est sûr. Bref, José, merci pour ton indignation, tu as contribué à faire de ce monde un monde meilleur. Je pensais qu’agir avait plus d’impact que de s’indigner, je suppose que je me trompe.
Mais ce n’est pas tout. Pendant les élections, nos amis les politiques, il faut qu’ils soient présents, surtout en paroles, dans tous les cas. A noter que c’est un truc que je ne comprends pas toujours très bien en politique: il pourrait bien y avoir certaines choses proposées par un autre parti qui ont du sens, qui pourrait être acceptée. Et non l’ami, il faut tout rejeter en bloc, tout ce qui n’est pas de ton parti est de la merde.
Après les élections, si ton parti s’est ramassé, il te reste à dire: “oui, bon ok, les citoyens ne nous ont pas compris” (quoi, on est si con?), “les autres partis ont menti à l’électeur” (oui, un politique qui ne dirait pas la vérité?) etc. Bref, merci les potes pour aussi avoir contribué à la fermeture de mon compte.

Le trail et les philosophes: alors là si je me fais choper je suis grillé! J’ai déjà dû écrire pas mal de trucs sur le trail, et en général j’espère l’avoir fait d’une manière assez simple et réaliste. Après, il y a une sorte de mode qui consiste à en rajouter une couche. J’explicite: le trail, en gros c’est de la course à pied, mais dans des terrains qu’on pourrait qualifier de nature: forêt, montagne, plage, …
Depuis quelques temps, il y a une sorte de mode qui consiste à mélanger trail et philosophie: à la fin d’une course, on ne doit pas dire: “j’étais mort mais j’ai continué et ai finalement pu terminer!“, mais plutôt quelques chose comme “j’étais seul dans un combat avec moi-même, la douleur était tellement forte que je ne ressentais plus rien. J’ai alors franchis les limites de ce que je pensais possible pour le corps humain, et ai avancé, pas à pas, jusqu’à franchir la ligne d’arrivée! Après cette épreuve, je ne serai plus jamais le même.”
Dans le même genre, il y avait aussi l’idée que “le trail est le sport le plus difficile, celui où on souffre le plus“. Après, je me dis, calmez-vous les gars: en trail on a la chance de pouvoir courir parfois dans les plus beaux endroits du monde (pas toujours donnée d’ailleurs), avec du matériel souvent top-niveau (pas toujours donné non plus), et souvent avec un encadrement sûr et efficace. Après on peut comparer ça avec d’autres sports: boxe, gymnastique, même bodybuilding. Dans ces cas: pas de voyages, pas de paysages de rêve, pas de super matériel, mais des heures à suer dans des gymnases.
Tout ça pour dire: un peu de retenue s’il-vous-plait. On en a tous chier, à différents niveaux, mais pas la peine d’en rajouter. Pour revenir à l’article sur fb: ouais, ça aussi ça m’a un peu saoulé. J’espère que cette mode s’estompera.

Conclusion

Arrêter fb, ce n’est pas ce qu’il y a de plus difficile. Un peu comme la télé quoi.

Les bénéfices: plus de temps pour faire autre chose: sport, photographie, lecture…
Les inconvénients: perte de contact avec certaines personnes.

Au final et comme toujours, aucun regret.

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